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    Au loin …

     

     

     

    Au loin, au delà de la mer, un écheveau de brume

     

    Rejoint la rive des sentiments secrets et éperdus.

     

    Pour y aller, il suffit de suivre cette modeste plume,

     

    Elle t'indiquera volontiers le chemin attendu.

     

     

     

    Des mots en équilibre sur les interdits quotidiens

     

    Assurent leur démarche aux frondaisons solidaires

     

    Des tentations longtemps prisonnières en vain

     

    Des gestes enfin libres s'inventent de nouveaux matins.

     

     

     

    L'amour se repose sur cette planète dans l'attente

     

    D'ondulations apprivoisées, de fusions charnelles

     

    D'aventures entre toi et moi si charmantes

     

    De vagues enroulées sur les corps en dentelle.

     

     

     

    Viens te coucher dans cette phrase écrite pour toi

     

    Dans le nid de mes mains, t'attendent les caresses

     

    En suspens dans mon sang immobile et froid

     

    Viens revivre enfin dans la volupté traîtresse.

     

     

     

    Des brasiers s'allument dans les tendres nébuleuses

     

    Pour réchauffer mon souffle déployé sur la chimère

     

    Océan sauvage à l'incandescence douloureuse

     

    Frissons d'écume en errance dans l'univers.

     

     

     

    Au loin, derrière la colline, je respire dans ton absence

     

    Des effluves de tendresse partagés, des accords imaginés

     

    Je m'invente les mots que tu ne me dis pas, silence

     

    J'épuise le temps dans la musique du soir, esseulée.

     

     

     

    Mais l'écriture fuyant murmure ses paroles vaincues

     

    Je ne vois plus ce pays magique, seulement un espace

     

    Que l'encrier a coloré de noir, rêve secret et déchu

     

    Rivière sans eau, prophétie d'avenir sans trace.

     

     

     

    Alors que le rêve n'a plus de plage pour courir

     

    Que la poésie ne suffit plus à combler le désespoir

     

    Mon cœur affolé vient soudain, me dire

     

    Qu'une étincelle brille encore dans ton regard.

     

     

     

    Au loin, au delà de la mer où flottent mes pleurs

     

    Je glisse dans l'abandon frénétique du cauchemar

     

    Ce pays existe toujours dans l'implosion du cœur

     

    Mais je ne veux pas y habiter, seule, avare.

     

     

     

    Lili

     

    Ancolies

     

     

     

     

     


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    Un poème de jeunesse retrouvé dans mes cahiers

     

    SOUHAITS

     

     

     

    Souhaits

     

     

     

    J'aimerais que mes yeux, lorsque tu les regardes

     

    Aient la même lueur que la source si pure

     

    J'aimerais que ma bouche, lorsque tu t'y attardes,

     

    Ait la même douceur que les cerises mûres.

     

     

     

    J'aimerais que mes seins invitent à la caresse

     

    Tes mains accoutumées à d'autres servitudes,

     

    J'aimerais que mes reins de Diane Chasseresse

     

    Te racontent l'amour … en voici le prélude.

     

     

     

    J'aimerais que tes lèvres goûtent le fruit ma peau

     

    Comme si tu buvais à la source du Nil,

     

    Et que tu te grisais au doux fil de son eau

     

    Chevauchant une fée à la croupe indocile.

     

     

     

    Et j'aimerais m'enfouir au creux de ton silence

     

    La force du désir a mis en moi le feu ;

     

    J'aimerais m'y blottir, en toute innocence,

     

    Pour y mourir ensemble, pour y mourir un peu.

     

     

     

    Lili

     

    SOUHAITS

    mes beaux iris

     


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